La Borie del Rey
La Borie del Rey (Blanquefort-sur-Briolance, Lot-et-Garonne)
Responsables M. Langlais et J.-B. Mallye
Fouillé durant les années 1950-1960, par L. Coulonges, le site de la Borie del Rey) a livré une séquence du Paléolithique final au Néolithique (Coulonges 1963). Les travaux menés par J. Roussot-Larroque (1977) et J.-M. Le Tensorer (1981) dans les années 1970-1980 et plus récemment par nous-mêmes ont permis de revisiter la question du faciès éponyme du qu’est le Laborien qui se place autour de 12000 cal BP (Langlais et al., 2014). Le débat sur les périodes plus récentes et notamment sur la transition Mésolithique-Néolithique demeurait dans une impasse du fait de l’impossibilité de revenir sur une archéostratigraphie au regard des méthodes de fouilles employées par L. Coulonges et de l’impossibilité de récupérer ses archives de terrain.
En 2019, une nouvelle opération sur le terrain a permis de confirmer que la grotte était entièrement vidée suite aux fouilles de Coulonges et par des amateurs locaux. Les fouilles menées sur la terrasse ont mis au jour un niveau noir riche en cailloutis livrant du matériel lithique et osseux ainsi que des fragments de céramique attribuable au Mésolithique récent-final (trapèzes du Martinet, flèches de Montclus…). Des dates radiocarbone permettent de situer ces occupations entre 7000 et 8000 cal BP. Les résultats s’avèrent au cœur du débat sur les interactions entre dernières expressions mésolithiques et les premières phases du Néolithique.
En 2020, nous avons réalisé une campagne réduite en temps et en nombre du fait des conditions sanitaires tendues liées au COVID19. Nous avons ainsi poursuivi les fouilles au sein des 4 m2 ouverts sur la terrasse afin de mettre à l’affleurement le premier niveau archéologique, attribué au Mésolithique récent-final.
Excavated in the 1950s-1960s by L. Coulonges, the Borie del Rey site revealed a sequence from the Final Palaeolithic to the Neolithic (Coulonges 1963). Work by J. Roussot-Larroque (1977) and J.-M. Le Tensorer (1981) in the 1970s-1980s, and more recently by ourselves, has revisited the question of the eponymous facies of the that is the Laborian, which is placed around 12,000 cal BP (Langlais et al., 2014). The debate on more recent periods, and in particular on the Mesolithic-Neolithic transition, remained deadlocked due to the impossibility of returning to an archaeostratigraphy in view of the excavation methods employed by L. Coulonges and the impossibility of recovering his field archives.
In 2019, a new field operation confirmed that the cave had been completely emptied following excavations by Coulonges and local amateurs. Excavations carried out on the terrace uncovered a black level rich in pebbles, yielding lithic and bone material, as well as ceramic fragments attributable to the Late Mesolithic (Martinet trapezoids, Montclus arrows...). Radiocarbon dates place these occupations between 7000 and 8000 cal BP. The results are at the heart of the debate on the interactions between the latest Mesolithic expressions and the first phases of the Neolithic.
Bibliographie
- Coulonges L., 1963 – Magdalénien et périgordien post-glaciaires : la grotte de la Borie del Rey (Lot-et-Garonne), Gallia Préhistoire 7, p. 1-29.
- Langlais M., Detrain L., Ferrié J.-G., Mallye J.-B., Marquebielle B., Rigaud S., Turq A., Bonnet- Jacquement P., Boudadi-Maligne M., Caux S., Fat Cheung C., Naudinot N., Morala A., Valdeyron N., Chauvière F.-X., 2014 – Réévaluation des gisements de La Borie del Rey et de Port-de-Penne : nouvelles perspectives pour la transition Pléistocène – Holocène dans le sud- ouest de la France in M. Langlais, N. Naudinot, M. Peresani (dir.), Les groupes culturels de la transition Pléistocène – Holocène entre Atlantique et Adriatique, Table-ronde de Bordeaux, 24-25 mai 2012, Séances de la Société préhistorique française 3, p. 83-128.
- Le Tensorer J.-M., 1981 – Le Paléolithique de l’Agenais. Cahiers du Quaternaire 3.
- Roussot-Larroque J., 1977 – Néolithisation et Néolithique ancien d’Aquitaine. Bulletin de la Société préhistorique française 74(2), 559-582.